lundi 23 septembre 2013

La Mongolie, ce pays qui hante l'imaginaire et dont on sait finalement si peu de choses

J’aurais presque envie de vous le faire sur le mode « le saviez-vous ? ». Parce que je suis arrivée dans ce pays avec deux images en tête : des chevaux et des chamans. C'est un peu réducteur, certes, mais qui connaît vraiment la Mongolie à moins d’y avoir voyagé ? Au risque de sembler naïve, voici ce que j'ai appris :

- je n’aurais pas spontanément placé la Mongolie dans les pays asiatiques et pourtant, c’en est un. Pour moi, elle était… et bien je ne sais pas. A part. Unique.
-  les troupeaux de chevaux évoluent en toute liberté, mais aussi de moutons et de chèvres, de vaches et de yaks et de… chameaux ! Et pas seulement dans le désert de Gobi.
- le chamanisme renaît depuis la chute du régime communiste, mais 60% de la population est bouddhiste, le reste se partageant entre chrétiens (20%), musulmans (10%), athées et chamanistes. Le bouddhisme s’y est développé à partir du 16ème siècle et la Mongolie a produit neuf « saint lamas » et un dalaï lama.
- l'alphabet mongol est le cyrillique, avec quelques lettres différentes de la Russie, mais la langue se rapproche du coréen : après quelques temps d'immersion, notre guide comprendrait ainsi près de 40% des conversations en coréen sans l'avoir appris. 
- les enfants mongols naissent avec une tache bleue dans le bas du dos, qui disparaît après quelques mois ou années. C'est à cela qu'on décèlerait les descendants des cavaliers mongols sur le continent eurasien. 

On se souvient bien sûr de Gengis Khan, dont le nom suffit à évoquer des conquêtes et des hordes dévastatrices de cavaliers mongols. Mais se rappelle-t-on qu’au 13ème siècle, son empire s’étendait de la Bulgarie au Pacifique et de la Sibérie à l’Inde ?  Couvrant près de 33 millions de kilomètres carrés à son apogée. Peut-être le plus grand empire qui ait jamais existé.  Au 20ème siècle, la Mongolie a cédé le lac Baïkal et une partie de la Sibérie à la Russie qui l’avait aidé à conserver son indépendance face à la Chine, laquelle comprend une région dénommée « Mongolie intérieure ». Il en reste encore des traces aujourd’hui. On comprend mieux la présence du chamanisme et les similitudes constatées sur l’île d’Olkhon.

Aujourd’hui, la Mongolie est un pays grand comme deux à trois fois la France, avec 90 % de pistes et 10% de routes goudronnées. Autant dire qu’il faut s’accrocher quand vous partez pour un tour de plusieurs jours, voire semaines, sur les routes. Il paraît que le GPS ne fonctionne pas vraiment et j’imagine que les pistes changent au gré des saisons et des détériorations naturelles. Et ne comptez pas sur les yourtes pour vous repérer, vu qu’elles sont nomades… Bref, un bon chauffeur est un allié précieux.

La Mongolie compterait près de 3 millions d’habitants, dont plus du tiers à Oulan Bator, environ 300 000 dans deux ou trois autres grandes villes et le reste dispersé sur le territoire. Sa densité démographique est l’une des plus faibles au monde. Si vous voulez échapper à vos voisins, à la ville et à toute obligation sociale et professionnelle, vous savez désormais où venir dresser votre yourte ! Mais ça vous demandera de l’énergie pour trouver du combustible pour le feu, vous ravitailler en eau, aller chercher les troupeaux le soir, les défendre contre les loups et prédateurs éventuels,… Rassurez-vous, avec un panneau solaire et un smartphone, vous accéderez à l’électricité voire Internet. Une moto et un véhicule tout terrain en plus de ça, et vous voilà paré. Telle est la version moderne de la vie nomade.



A suivre: une excursion dans le centre de la Mongolie, un week-end dans le quartier des yourtes d'U-B (comme la nomme notre guide mongol qui a grandi en partie à L-A) et des photos.  

2 commentaires:

  1. Bonjour Anne,
    Pourriez-vous nous raconter quelques légendes ou histoires à propos des pays que vous traversez ?
    Mathilde 5ème 3 MLK

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  2. Je me renseignerai pour les prochains pays!.

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