jeudi 12 décembre 2013

Des p'tites bulles, des p'tites bulles, toujours des p'tites bulles...

"J'ai des copains de plongée à Bali en ce moment, je vous mets en contact" – ma sœur, en novembre. Elle m'aurait proposé ça il y a quelques mois, je n'aurais pas suivi : sport à risque + respirer sous l'eau dans un tuyau = euh...non, vraiment, non, merci, n'insistez pas... Il me fallait bien un périple en Asie pour décider de m'y mettre. Pour lever des appréhensions bien naturelles, j'ai commencé par un baptême de plongée à Lorient, sur la plage du Perello, mené avec brio par ma sœur et coachée par mon beau-frère, lequel m'a supplié de ne pas faire pipi dans sa combinaison de plongée même pour me réchauffer (le "nareux", comme disent les Lorrains). Par contre, j'avais le droit de cracher dans son masque pour éviter la buée. Sympa, la plongée... Au-delà de ces aspects régressifs, j'ai découvert des paysages sous-marins que j'étais loin de soupçonner en allant me dorer sur cette plage tous les étés : laminaires, algues vertes, rouges, roses, spirographe, bernards l'hermite, anémones... J'en suis sortie enchantée. Si vous avez suivi, j'ai ensuite acquis les bases en passant l'Open Water aux îles Gili, puis enchaîné sur des "fun dives" à Nusa Lembogan. La proposition de Laurent tombait donc à point nommé : me joindre à eux pour plonger sur le Liberty, un navire américain torpillé par les Japonais en 1942, échoué sur la cote Est de Bali et rejeté à la mer par une éruption du mont Agun en 1963. 

Nous avons quitté Sanur le lundi matin (si vous n'avez rien de spécial à y faire, inutile de vous y attarder) pour rejoindre Tulamben, en faisant étape à Tirta Ganga, le palais des eaux.




A l'arrivée, déception: les prix du bon plan avaient quintuplé en un an... et n'imaginez pas convaincre des plongeurs émérites d'envisager un repli loin du rivage, alors qu'il leur suffirait de chausser les palmes pour rejoindre l'épave. Heureusement, nous avons trouvé refuge quelques mètres plus haut à Aqua Dive Paradise, qui proposait, outre un équipement de qualité, des chambres simples, propres, confortables et pas chères. J'avais prévu de faire une ou deux plongées puis d'explorer l'arrière-pays. C'était sans compter la richesse de la vie sous-marine sur cette épave et la passion communicative de Laurent et Laetitia pour les fonds marins. Finalement, j'en ai fait six, dont une de nuit au cours de laquelle nous avons vu d'énormes poissons perroquets à bosse dissimulés dans les recoins de l'épave et des mérous en chasse (mantra: "rester calme, rester calme, rester calme... Bon, les palmes de Laurent sont blanches et noires, facile, j'me tromperai pas de palanquée... Ciel! Du courant! Mayday, mayday! je m'écrase contre l'épave!"). Ils ont eu la gentillesse de partager leur plongées et leurs conseils avec une débutante qui consommait son air deux fois plus vite ("Quoi? Il vous reste 100 bars? Mais pourquoi il m'en reste 50?!..." ou comment comprendre très concrètement que les muscles consomment de l'oxygène). Mon vocabulaire s'est enrichi de nouveaux mots (merci à Laurent Trapani pour les photos)...


comatules
                       
                     
ascidies    


 anguilles jardinières


 bénitiers...  

... et mon imaginaire d'un monde fabuleux, riche de couleurs et de formes. Il y a tellement de poissons sur cette épave qu'on finirait par se prendre pour l'un d'entre eux... Allez, les dernières pour la route:





S'ils n'avaient pas eu un avion à prendre, ça aurait pu durer longtemps! Nous avons complété le séjour par une excursion à la cascade de Tejakulah, une ballade rafraîchissante, et au Pura Lempuyan, le temple de l'Est. Conclusion: il est plus facile de plonger que de grimper 1700 marches sous un climat tropical dans la jungle... On s'est arrêtés avant les singes agressifs et le dernier temple, perdu dans la brume. 

Pour conclure, un grand merci à Laurent et Laetitia pour les bons moments partagés et ces plongées que je n'aurais jamais réalisées sans eux. Méfiez-vous : plus on plonge, plus on y prend goût...

Côté pratique:
  • Passer l'open water: près d'un même site, les prix sont les mêmes, mais d'un site à l'autre, ça peut varier: 350 dollars à Gili T contre 280 dollars à Amed à Bali...
  • Plonger à Tulamben: Aqua Dive Paradise propose des chambres pas chères et loue des équipements de plongée en bon état, en plus d'être à quelques pas de l'épave du Liberty
  • Louer un scooter : 60 000 IDR à Tulamben contre 50 000 IDR par jour à Sanur et Ubud, (ben oui, "no competition here") 
  • Louer les services d'un chauffeur avec voiture: Dolong m'a emmenée de Tulamben à Ubud pour 350 000 IDR : sympa et communicatif en plus de rendre le trajet "safe and comfortable"


5 commentaires:

  1. Dis moi ça a l'air cool de buller et de découvrir les fonds marins :)
    P.A.S

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  2. cool et addictif (ceci dit, l'aspect financier limite l'addiction...)

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  3. dernier cadeau de noel: le récit de ton périple et la possibilité de toucher du doigt la magie des plongées qui resteront virtuelles pour moi: le sol breton me convient mais tu nous fais rêver !- Ac

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  4. Bonjour,
    Je pars avec mon copain mercredi faire hanoi, kuala lumpur et bali. Je voulais au départ d'Ubud aller faire de la plongée à Tulamben en scooter, penses-tu que c'est possible ? Ou faut-il prendre un chauffeur obligatoirement ?
    Merci d'avance !

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  5. Je pense que c'est possible, en sachant qu'il y a bien trois heures de route et de la circulation à la balinaise. J'ai pris un chauffeur parce que je me rendais d'un point A à un point B et n'avais pas l'intention de ramener le scooter ensuite. L'idéal pour Bali reste de louer un scooter pour faire le tour de l'île et être libres d'aller où bon vous semble.

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