En
Chine, soit on vous ignore totalement, soit vous devenez une
curiosité vivante.
Ça
a commencé sur l’île d’Olkhon, sur le lac Baïkal, en Russie :
alors que je commençais à marmonner contre l’arrivée d’un
groupe de Chinois qui n’allaient pas manquer de prendre de
multiples photographies devant le paysage que je souhaitais sauvage,
deux d’entre eux sont venus vers moi et m’ont demandé, dans un
français parfait et avec une exquise politesse, si je venais de
Paris et s’ils pouvaient prendre une photo avec moi. Ma mauvaise
humeur était bien attrapée…
Sur
les rives du lac du palais d’été, à Pékin, deux jeunes
étudiants Chinois qui profitaient des vacances nationales pour
découvrir leur capitale ont tenté une conversation. Mon chinois
étant encore plus limité que leur anglais, nous nous sommes quittés
sur une photo.
On
m'a aussi photographiée plus ou moins discrètement devant une
assiette de fruits de mer à Qingdao ; j’ai donc décidé de
faire de même et suis allée poser aux côtés de cette famille. La
grand-mère m’a alors gratifiée d'une chaleureuse accolade. Sourires et curiosité partagés...
C'est
parfois aussi moins agréable : en descendant du Tai Shan, un
homme qui venait de m’apercevoir a couru vers ses amis qu’il a
touchés du bout de sa canne pour me montrer du doigt... Votre présente est étonnante, voire détonne. Si vous êtes là, c'est que vous avez une bonne raison (le travail, des amis...) ou un guide et un interprète avec vous. mais seule?
Ceci
dit, moi qui craignais l’impossibilité de communiquer en Chine (je
ne vous dis pas les progrès que j'ai fait en charade et en mime),
j’ai aussi rencontré beaucoup de chinois prêts à m’aider,
d’autres, partants pour une conversation dans un train dès lors
qu’ils maîtrisaient un peu d’anglais. Essayez de parler Chinois sans avoir vécu en Chine et vous comprendrez l’effort qu’ils doivent fournir…
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